Après le premier voyage d'Estelle Vantieghem à Cuba, nous avions déterminé le programme de notre séjour final. Dans celui-ci, cinq jours sur douze étaient consacrés à la présentation et à l'explication de nos deux sports avec les enfants et les médecins.

Nous étions entousiasmés par ces cinq jours d'échanges mais voilà, Cuba n'est pas un pays comme les autres et arrivés à Camagüey, nous nous rendîmes compte. Notre programme avec les enfants fut modifié plusieur fois avant que nous eumes le bonheur de pouvoir leur montrer nos sports. C'est donc seulement le mercredi 12 avril qu'on put rencontrer le Dr Perez Alvarez, une de ces équipes, et les enfants.

La rencontre ne fut pas comme nous la pensions étant donné qu'il n'y en aura qu'une seule. Nous visionnâmes une vidéo retraçant le Proyecto Esperanza, eumes le droit à une chanson très émouvante, vîmes l'endroit du futur terrain de Torball avant de passer à l'action. Estelle Vantieghem et Michel Bonhoure expliquèrent dans un premier temps les règles du Torball tandis que nous leur faisions une petite démonstration. Leur tour fut aussi venu d'y participer, adultes puis enfants. Leur engouement pour le Torball se fit sentir.

Après le Torball, le temps du tir à la sarbacanne arriva. Pour la démonstration, après les premières explications – régles du jeu, utilisation des sarbacannes, règles de sécurité – notre jeune équipe put plus facilement qu'avec le torball échanger avec les équipes et enfants présents. Ce fut là un moment très plaisant : ce dont pourquoi nous nous êtions préparé et que nous avions attendu pendant des mois ce réalisait enfin.

Laisser le matériel – ballons de torball, les sarbacannes, … – fut aussi quelque chose de très émouvant. Cela marquait la fin de beaucoup d'efforts ! Ravis de cette journée, nous fûmes cependant très déprimés qu'il n'y en ait qu'une seule. Nous nous étions mis en tête

que nous pourrions être plus proche des enfants, plusieurs fois dans la semaine, mais nous nous en rendions alors bien compte : Cuba n'est pas comme les autres pays.

A travers Luis, Nacira, les équipes des trois centres que nous avons visités, nous avons bien ressenti que nous n'étions pas là juste pour leur apporter quelque chose, mais que eux aussi le faisait. Bien sûr, le fait que nous arrivions avec du matériel était un

peu plus démonstratif mais nous nous sommes aussi vite rendu compte que tout ce que l'on voyait nous enrichissait personnellement.

Notre second jour à Camagüey fut notre premier réelle approche du Proyecto Esperanza: la visite d'un centre spécialisé pour les handicapés mentaux non loin de Camagüey. L'équipe était très chaleureuse mais le manque de moyens matériels fut la première chose qui nous interpela. Cependant, aucun manque de moyens humains. Les équipes était très spécialisées (kiné, danse, informatique, jardins,etc…). Nous comprîmes vite que les Cubains manquaient plus de ressources financières que de ressources humaines car leur enthousiasme pour le projet était très fort.

Le sur-lendemain de cette visite du centre spécialisé pour les handicapés mentaux, le lendemain de la réalisation de notre projet, lors de notre dernier jour à Camagüey, nous visitâmes le centre d'equinothérapie du Proyecto Esperanza. Les médecins et cavaliers nous montrâmes comment ils utilisaient les chevaux pour faire travailler les enfants. Equilibre, contrôle de soit, nous n'avions pas même pensé qu'une telle utilisation de ces animaux était imaginable. Après un petit spectacle orchestré par quelques enfants, nous pûmes discuter avec quelques responsables pour savoir comment après la réalisation de notre projet, en France, nous allions pouvoir bien les aider à nouveau.